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Le Michel-Ange de Montréal

Guido Nincheri

Guido Nincheri, est un peintre et maître-verrier réputé de Montréal d’origine italienne.

Né le 29 septembre 1885 à Patro, en Italie et décédé le 1er mars 1973 à Providence aux États-Unis, il se spécialise dans l’art du vitrail et la création de fresques pour de multiples églises, cathédrales et autres bâtiments du genre.

Après avoir étudié à l’Académie des beaux-arts de Florence entre 1907 et 1911, il se rend à Boston en  avec son épouse Giulia Bandinelli (1897-1986), puis déménage à Montréal l’année suivante. Percevant son talent, le décorateur Henri Perdriau (1877-1950), un maître verrier français installé à Montréal en 1896, le prend sous son aile et lui enseigne l’art du vitrail.

Au cours de sa carrière, il effectue des œuvres dans plus de 35 bâtiments historiques.

Son travail lui valu le surnom de Michel-Ange de Montréal. D’ailleurs, l’envergure de ses œuvres dépassait souvent celles des œuvres de Michel-Ange, tout en démontrant une précision et une technique digne de la renaissance.

Pour plus d’informations à propos de Guido Nincheri : http://guidonincheri.ca/index.php/fr/guido-nincheri

 

Le travail de Nincheri à l'église Sainte‑Amélie

C’est en août 1940 que Guido Nincheri accepta le contrat de peindre des fresques religieuses sur toutes les surfaces intérieures de l’église Sainte-Amélie à Baie‑Comeau.

Il fut rapidement interrompu dans son travail lorsque arrêté et détenu à tord en vertu de la Loi des mesures de guerre. On l'accusait alors d'être sympatisant de Benito Mussolini puisqu'il avait peint le dictateur sur un cheval dans une des fresques de l'église Notre‑Dame‑de‑la‑Défense, à Montréal.

L’artiste fut incarcéré pendant trois mois à Pétawawa, en Ontario. Après de longues démarches, Nincheri est en mesure de prouver que le portrait de Mussolini fut ajouté à la demande des autorités religieuses catholiques pour commémorer les accords du Latran. Il dû alors fournir les esquisses originales de ses œuvres pour démontrer que l’image du dictateur n’y figurait pas initialement.

À la suite de sa libération, Nincheri reprit son travail à l’église SainteAmélie pour finaliser les fresques en 1945.

Plusieurs résidents de BaieComeau contribuèrent à la création des fresques en servant de modèles à Nincheri. C’est le cas des élèves de l’école voisine, qui furent dépeints dans les anges du chœur et de plusieures dames de BaieComeau. L’artiste s’est aussi permis un auto-portrait pour figurer comme l’un des gardiens du tombeau du Christ dans une de ses fresques.

Nincheri a également fourni trente vitraux pour décorer l’église SainteAmélie. Les vitraux ont été conçus et réalisés au Studio Nincheri à Montréal, puis expédiés et installés en 1959.